Il n'est rien de plus dur pour un père que de perdre un enfant et certainement plus difficile encore pour une mère, car cet enfant, elle l'a porté en elle ; elle lui a donné la "vie", en des instants d'intense bonheur et d'indescriptibles douleurs que seule une maman peut connaître. Alors que dire à des parents en de pareilles circonstances ? Les mots, d'un coup d'un seul, deviennent dérisoires et perdent tout leur sens. Le sol se dérobe sous les pieds. Le temps se fige, soudainement. C'est le vide, le néant. Les yeux ne voient plus, les oreilles n'entendent plus. Le corps et l'esprit se vident. Une indescriptible douleur nous assaille, accompagnée de sentiments de culpabilité qui nous envahissent soudain. Qu'avons nous fait pour avoir à subir une telle punition ? Pourquoi n'avons nous pas été capables d'empêcher ce qui arrive ? Et puis viennent très vite les "regrets". Ceux de n'avoir peut-être pas été d'assez bons parents. Celui de ne pas lui avoir dit plus souvent je t'aime. Des sentiments mêlés à des sentiments d'injustice, car il / elle avait encore tellement de choses à apprendre, tellement de choses à vivre et à partager. Ce n'est pas dans l'ordre logique de la vie. Les enfants ne sont-ils pas censés partir bien après nous ? Comment allons-nous continuer à vivre avec ce fardeau si lourd à porter ? Et à quoi bon ? Pourquoi ? Parce que je pense personnellement que l'instinct de survie est le plus fort, même si il est difficile d'admettre et d'accepter "l'absence". Notre culture et notre éducation sont celles du besoin matériel du "voir" et du "toucher". Ce qui fait que le "manque" nous fait perdre très vite tous nos repères. Une fois que nous avons réellement pris conscience de ce "départ", commence alors une période de "deuil" plus ou moins longue et cahotique , selon l'éducation reçue, la culture, la force mentale et la construction de chacun, l'environnement et le comportement de l'entourage proche. Il n'y a de toute évidence pas de remède, ni de solution miracle. Pour utiliser une phrase toute faite mais pourtant si vraie, "il faut laisser le temps au temps". Comme je le dis plus haut, l'instinct de survie est le plus fort et nous avons tous en nous des ressources insoupçonnées. Alors par expérience, croyez-moi, vous trouverez en vous ces ressources, avec de l'aide et du temps. Hors des croyances religieuses, je suis convaincu que la mort n'est pas la fin de l'existence. Pourquoi le serait-elle ? Le corps se meurt, certes, mais l'esprit certainement pas. Alors que devient-il ? Pour moi, il devient ondes et vibrations (lire les articles dans l'espace adhérents). Et si vous êtes à "l'écoute", (de vous même, dans un premier temps), et si vous laissez parler votre sensibilité et vos émotions, (ensuite), vous saurez que vos enfants sont là, tout près, si près. Vous pourrez alors leur parler même si vous ne les entendez pas, (à voix haute ou d'une petite voix intérieure), comme vous le faisiez en leur "présence", et vous verrez que vous arriverez à vivre, encore, avec eux, autrement. Tout simplement autrement. Alors courage, et surtout, ne baissez pas les bras. |