Mon petit homme,
Demain 17 novembre cela fera 31 mois, jamais un moment de répit,
quand ce ne sont pas les fêtes, ce sont des dates et ce 17 qui revient
tous les mois.
Tu vois mon poussin, j'avance comme je peux, mais pour toi je peux
beaucoup ,et il le faut c'est mon objectif ne pas flancher.
Les années seront de plus en plus difficile, le temps n'efface rien bien
au contraire, mais il apaise un peu notre souffrance, on pense
tout le temps, mon cerveau est un ordinateur qui fonctionne
sans répit.
Une nostalgie s'empare de moi, des regrets, des larmes mais
moins qu'au début de ton décès, quand je pleure , je veux
être seule, je suis un animal blessé à qui on a retiré son petit.
Je deviens moins tolérante pour les gens qui se plaignent pour un
oui, pour un non, pour les gens égoistes , je remets très vite les
gens à leur place, alors qu'avant je n'osais pas.
Dans la souffrance, on s'endurcit , quand on me demande si j'ai
des enfants je ne cache rien du suicide de mon Stéphane, les
abrutis qui me disent je vous comprends, mon dieu que cela doit
être dur pour vous, là mon agressivité arrive au grand galop,
dans mes paroles pour répondre je suis très dure à ce
moment là, je n'ai pas de tact pour la personne qui se
trouve en face de moi, je peux blesser dans mes
paroles.
Je serais toujours du côté des gens qui souffrent .
Je ne suis pas loin de toi mon petit ange
ta maman qui combattra toujours pour
te faire exister.