A TOI MON FILS QUE J AIME
Ceux que l'on a aimés ne meurent pas vraiment.
Ils voyagent si loin et c'est pour si longtemps,
Que l'absence a soudain un goût d'éternité
Et que le désespoir s'installe à nos cotés.
Ceux que l'on a aimés ne prennent pas de rides.
Mais parfois leurs prénoms ont un tel goût de vide,
Que l'on reste indécis aux frontières du silence
Et que nos nuits s'étoilent de désespérance.
Ceux que l'on a aimés nous parlent à voix basse.
Pour que tous nos regrets, tous nos chagrins s'effacent,
Pour que reviennent enfin, la paix et le sommeil
Et que nos matins gais s'habillent de soleil.
Ceux que l'on a aimés...moi je veux le croire encore
Qu'ils sont à nos cotés, nous veillent si l'on dort.
Et que, là où ils sont dans ce monde lointain,
Ont la douceur des anges et nous tiennent la main.