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NE T ARRETE PAS DE VOLER VA VERS MON PETIT STEPH DIS LUI QUE SA MAMAN L AIME
03/09/2010 22:04
Aujourd'hui, besoin de dire, besoin d'écrire, sur notre vie depuis bientôt 3ans 1/2
« Sourire pour voiler le chagrin de son âme, Badiner pour voiler la grimace de son cœur, Crier pour faire taire la panique de ses yeux, Jouer la comédie pour ne pas assombrir la joie des autres »
Savent-ils que juste derrière ces sourires ou ces rires, le chagrin, le plus grand des chagrins est toujours là, que d'un instant à l'autre, il peut reprendre le dessus et nous écraser de son poids tant les larmes ne sont jamais loin. Il est des jours où ce chagrin se met un peu en retrait, et où la vie reprend le dessus. Il en est d'autres où nous ne vivons qu'avec nos chers disparus, où tout devient inutile, dérisoire autour de nous, où un mal-être, une angoisse immenses nous envahissent ; c'est alors que nous nous isolons dans notre chagrin, où plus rien n'a d'importance que ce manque viscéral, cette honte de vivre et cela, nul ne peut le voir puisque nous nous coupons momentanément du monde.
Peuvent-ils imaginer notre souffrance, cette brûlure constante qui nous ronge ? En ont-ils conscience quand ils nous disent ce banal « comment allez-vous ? ». Pensent-ils qu'au bout d'un an, deux ans, six ans, la cicatrice soit refermée ? Cette plaie ne peut cicatriser, ne cicatrisera jamais. On apprend à vivre avec, comme amputés.
Pensent ils que leur vie se poursuivant normalement, la nôtre le doit aussi ? Nous survivons avec un plein sac de souvenirs heureux ou malheureux qui remontent à chaque instant ; nous vivons au jour le jour. Nous avançons comme nous le pouvons. De passé et de présent, voilà de quoi se nourrit notre nouvelle vie.
Croient-ils que nous puissions un jour évacuer ces images de douleur atroce, oublier ces regards fatigués, si fatigués, ce courage de tous les jours qu'il a fallu que notre enfant déploie pour lutter contre plus fort que soi, ces cris de « Maman j'en ai assez, je veux arrêter, j'abandonne», ces mains qui serrent les nôtres à les écraser tant la souffrance est grande ? Affronter la souffrance de son enfant, se battre avec lui pour la vie, espérer encore avant de sombrer dans le pessimisme, puis à nouveau y croire, jusqu'à ce qu'arrive ce qui ne pouvait arriver...serait-il possible d'oublier ? et... le voudrions-nous ? j 'aurai tant voulu te sauver mon petit ange, j'ai été impuissante face à ton mal-être, ta dépression.
Croient-ils que nous puissions redevenir ce que nous étions avant, après de telles épreuves ? Que devinent-ils de nos jours, et surtout de nos nuits ? Que saisissent-ils de notre déchirure, de cet arrachement si douloureux, de cette brûlure vivante et constante dans la poitrine, de ce poids énorme sur les épaules, de ce besoin fréquent d'isolement, de cette présence/ absence obsessionnelle, de ce vide immense, de nos nuits torturées, de nos joies escamotées, de nos sourires obligés, de ce désir de fuite, et de cet éternel « pourquoi ? » ?
La page de Stéphane est-elle tournée ? Doit-elle être tournée ? Non, oh non ! Ce serait inacceptable, inconcevable, insupportable ! Il a vécu, il a existé, il a laissé des traces sur cette terre. Tant que nous vivrons, il sera irremplaçable, il sera présent, il vivra, nous le ferons vivre envers et contre tout. Ce ne serait pas possible d'avancer autrement.
Que demandons-nous alors? Juste un peu d'intérêt quand nous parlons de notre petit, juste une phrase ou deux pour nous montrer qu'il est encore quelque part dans leur cœur ou dans leur tête même si enfoui, juste pour que notre parole ne s'arrête pas sur un regard gêné ou dérangé (ah! ces regards !), juste pour que, quelques instants Stéphane vive encore parmi eux aussi. Mais surtout, surtout, qu'ils ne jugent pas, qu'ils n'émettent pas d'opinions, de conseils,...parce qu'ils ne savent pas ... ...et souhaitons que Dieu fasse, si Dieu il y a, qu'ils ne sachent jamais.
Si personne ne parle de mon Stéphane Si personne ne prononce son Prénom parce que cela gêne Si quelqu'un l'oublie. Ne venez plus chez nous, nous préférons restez seul au moins nous sommes sûr de ne pas être déçu.
Commentaire de Louma (04/09/2010 00:04) :
" MAIS VOUS SAVEZ QUOI ... LA DETRESSE ... ELLE N'A PAS DE
CONVERSATIONS " (Grand corps malade , paroles de la chanson Rencontres )
..... ET OUI LA DETRESSE ELLE NE PEUT PAS PARLER ALORS ELLE ECRIT ...
C'EST JUSTE ... MAGNIFIQUE ... STEPHANE TU AS DES PARENTS PLUS FORTS
QUE L'AIRAIN ... QUE CETTE COLOMBE T'APPORTE LE MESSAGE
D'AMOUR DE TA MAMAN ET DE TON PAPA CHERIS ..........
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