Le coeur gros j ai ramené ton oncle à la gare vendredi, que de souvenir. Je venais te chercher le vendredi soir , puis le dimanche je te ramenai pour repartir sur Paris.
En plus vendredi nous étions le 17, je n'étais pas bien , je ne disais rien je reprends mon ange le travail lundi, fini les vacances ont reprend la routine, mais toujours sans toi on continue à avancer doucement.
Voilà mon petit ange, la nuit tombe vite maintenant, bientôt l'automne le froid va revenir et moi je vais beaucoup moins sortir je vais me réfugié dans ma solitude, avec tes photos dans la maison, là ou je me sens le mieux.
Mon ange si tu savais comme tu me manques, la vie ne nous a pas fait de cadeau, nous sommes seuls avec notre peine, donne nous la force d'avancer pour toi.
ta maman qui t'aime , mais la souffrance est bien là coller pour toujours à notre peau.
ARRETEZ QUAND VOUS ME VOYEZ DE DIRE QUE JE VAIS MIEUX PAR CE QUE JE SOURIS ET LISEZ CE TEXTE
19/09/2010 15:09
Pris sur un blog qui représente vraiment ce que je pense
Sourire pour voiler le chagrin de son âme, Badiner pour voiler la grimace de son cœur, Crier pour faire taire la panique de ses yeux, Jouer la comédie pour ne pas assombrir la joie des autres ».
Savent-ils que juste derrière ces sourires ou ces rires, le chagrin, le plus grand des chagrins est toujours là, que d'un instant à l'autre, il peut reprendre le dessus et nous écraser de son poids tant les larmes ne sont jamais loin. Il est des jours où ce chagrin se met un peu en retrait, et où la vie reprend le dessus. Il en est d'autres où nous ne vivons qu'avec Stéphane, où tout devient inutile, dérisoire autour de nous, où un mal-être, une angoisse immense nous envahisse ; c'est alors que nous nous isolons dans notre chagrin, où plus rien n'a d'importance que ce manque viscéral, cette honte de vivre et cela, nul ne peut le voir puisque nous nous coupons momentanément du monde.
Peuvent-ils imaginer notre souffrance, cette brûlure constante qui nous ronge ? En ont-ils conscience quand ils nous disent ce banal « comment allez-vous ? ». Pensent-ils qu'au bout d'un an, deux ans, six ans, la cicatrice soit refermée ?Cette plaie ne peut cicatriser, ne cicatrisera jamais. On apprend à vivre avec, comme amputés.
Pensent ils que leur vie se poursuivant normalement, la nôtre le doit aussi ?
Nous survivons avec un plein sac de souvenirs heureux ou malheureux qui remontent à chaque instant ; nous vivons au jour le jour. Nous avançons comme nous le pouvons. De passé et de présent, voilà de quoi se nourrit notre nouvelle vie.
Croient-ils que nous puissions un jour évacuer ces images du drame, Croient-ils que nous puissions redevenir ce que nous étions avant, après de telles épreuves ? Que devinent-ils de nos jours, et surtout de nos nuits ? Que saisissent-ils de notre déchirure, de cet arrachement si douloureux, de cette brûlure vivante et constante dans la poitrine, de ce poids énorme sur les épaules, de ce besoin fréquent d'isolement, de cette présence/ absence obsessionnelle, de ce vide immense, de nos nuits torturées, de nos joies escamotées, de nos sourires obligés, de ce désir de fuite, et de cet éternel « pourquoi ? » ?
L'avenir, les projets, les rêves ne sont plus. La vie "continue," effectivement, ses amis font des projets, avancent dans les études, trouvent un métier, se marient, ont ou auront eux-mêmes des enfants, et nous, nos projets pour nos enfants s'arrêtent là, l'instant est bloqué, le compteur s'est arrêté.
La page de STEPHANE est-elle tournée ? Doit-elle être tournée ? Non, oh non ! Ce serait inacceptable, inconcevable, insupportable ! Il A vécu, il A existé, il A laissé des traces sur cette terre. Tant que nous vivrons, il restera irremplaçable, il sera présent , il vivra , nous les ferons vivre envers et contre tout. Ce ne serait pas possible d'avancer autrement.Que demandons-nous alors?
Juste un peu d'intérêt quand nous parlons de notre enfant , juste une phrase ou deux pour nous montrer qu'il a encore quelque part dans leur cœur ou dans leur tête même si enfoui, juste pour que notre parole ne s'arrête pas sur un regard gêné ou dérangé (ah! ces regards !), juste pour que, quelques instants Stéphane vive encore parmi eux aussi. Mais surtout, surtout, qu'ils ne jugent pas, qu'ils n'émettent pas d'opinions, de conseils,...parce qu'ils ne savent pas ......et souhaitons que ..., qu'ils ne sachent jamais.
Je le dis et le redis encore , ce que les personnes voient de moi , n'est qu'une façade, une carapace, je me blinde comme je peux, il m'arrive comme hier de vouloir commencer à faire des tableaux qui m'ont été demandé, en moins 1/2 heure je n'ai plus envie de les faire. Je peux changer d'avis à tout moment, mais je ne baisserai pas les bras pour mon fils, je lui dois de rester digne, lui l'a toujours été malgré ses souffrances, son mal-être.
Je tomberai encore, je pleurerai encore , mais je tiendrai pour ton mon amour d'enfant. Je ne cesserai jamais de t"aimer mon petit Stéph.
Notre douleur s'entrechoque encore Une chaîne de soupir nous serre la gorge Notre coeur a été englouti le jour où tu es parti Jamais tu ne feras partie de l'oubli
Des vapeurs d'émotion glissent le long de notre visage Ton absence sera toujours notre souffrance Tu es parti si jeune au pays des Anges ...si sage Nous entendons parfois ton rire d'enfant dans le craquement de nos silences
Nous t'avons dit au revoir mais pas adieu Car pour nous, tu seras éternellement notre petit Dieu Tu te reposes ailleurs maintenant Tu es peut-être cette petite étoile qui luit dans le firmament ...
Les jours , les mois , les années passent mais pour nous notre chagrin est intacte . Comment se relever de ce drame ? impossible les beaux parleurs ont beau dire de revivre comme avant mais ces gens là ne sont jamais passé par cette épreuve.
Tout le monde s'éloigne même la propre famille mais que ces gens là se rassurent nous attendons rien d'eux et encore moins leurs visites forcées pour faire semblant de nous plaindre .
Nous gardons notre chagrin , notre tristesse pour nous nous survivons comme on peut et nul n'a le droit de nous juger sur notre facon d'être .
Il vaut mieux avoir de bons amis que certains membres de votre famille qui vous ignore .
Ceci n'est pas une plainte mais une réelle constatation .